ça y est

05 sep. 12
ça décoince ! ...
Je veux parler de l'intervention que je dois faire debut octobre, que je n'arrivais pas à attaquer. C'est une question de forme. J'interviens dans un colloque sur le raku qui reunit des ceramistes, des historiens … des spécialistes quoi! Et je cherchais comment apparaitre singulièrement  … à ma place.  
 je viens d'en trouver la forme :  je ferai une lecture croisée d'un texte ecrit sous forme de journal, et du catalogue  de couleurs ceradel…  pour respecter la pluralité ( j'ai lu le catalogue solargil lors d'une performance l'année dernière à Varembert). Le point de départ,  c'est le travail d' Onisaburo Deguchi. Je ne sais pas comment presenter cet homme  tant les champs de sa pensée furent ouverts sur mille choses ; de la religion à la politique, de la calligraphie à la ceramique, du chamanisme à l 'aïkido. Mystique, philosophe, il  réalisa 3000 bols a la fin de sa vie. 3000 bols raku  éclatants de couleurs;   remettant en cause la tradition non colorée du raku. On a tres peu vu ces bols en occident,  et on en a peu parlé car il ne correspondent pas vraiment à l'image austère que l'on a du raku ici.  Seul Camille Virot régulièrement,  cite les bols scintillants d'Onisaburo. C'est lui qui me les a fait connaitre. Il y a dans ces bols un très fort rapprochement avec la peinture… on parle d'impressionnisme (OD est mort en 1948),  mais   j'y vois surtout  des élans communs avec la peinture de Joan Mitchel ou celle de Sam Francis.
Je ne parlerai pas vraiment de ces bols  pendant mon intervention,  mais ce sont eux qui me permettent de voir là où je dois m'immiscer pour parler de ce qui me touche dans l'utilisation de la couleur à basse température.  La couleur au delà du bon gout attendu. Au delà de l'idée de l'harmonie.