Coco's studio
Labyrinthique. C’est le mot qu’elle emploie.
Moi je pense : foisonnant, luxuriant. L’atelier de Coralie est un lieu plein de matières, de couleurs et de formes. Il faut lorsqu’on se risque à le visiter prendre des chemins qui s’ouvrent au milieu des massifs. L’exiguïté nous pousse à faire attention à ne rien bousculer, à reculer lorsque le passage se rétrécit de trop. … Tout y est inscrit, noté, gardé. Tout y est rangé, ordonné suivant une logique qu’elle seule peut reconnaitre. Tout est là pour constituer le travail à venir, pour ouvrir d’autres pistes. Les plantes et les animaux y ont leurs places comme les emballages de bières américaines. Les petits objets collectés à côté des expériences de cuissons. On entrevoit l’idée que l’atelier génère à lui seul le travail comme une banque qui ferait fructifier son capital. -Pourtant je ne suis pas sûr que la relation à la banque soit de bon aloi- il faudrait plutot parler des forets tropicales, des ecosystèmes auto-fertiles. des tourbières On avance à petit pas l’œil captivé à chaque centimètre, puis on relève la tête. on cherche les endroits, on cherche la lumière. On regarde alors l’ensemble comme on regarderait une énorme sculpture composite qui résumerait à elle seule la pensée élaborée pendant des années d’expérimentation.