faire les pierres

19 nov. 12
Faire des pierres…

comme d'autres feraient des pommes terres (ou, comme haguiko, des nuages), c'est travailler sur une famille de formes génériques, non définies précisément. Il ne s'agit pas là d'une ouverture totale sur le monde des formes,  mais, dans les limites de cette représentation, tout reste possible …  Les pierres se suivent, se ressemblent parfois . C'est aux lisières de l'informe, à la rencontre de la figuration et l'abstraction que ce crée cet espace de travail. Alors peut -être parmi cet étalage de formes trouverais-je LA forme?, celle qui contiendra toutes les autres, celle qui d'un coup rendra les autres obsolètes, inutiles… Improbable en fait!  Les pierres n'existent que dans leurs diversités.  Je les fais  car il est impossible de résumer ce qu'elles sont. Toute forme pourrait en être, puisque, naissant d'on ne sait quel accident, les pierres n'en ont précisément pas.  Pourtant, certaines, c'est sûr, n'en sont pas.  Finalement, n'est ce pas cette ambiguïté là que j'essaye de montrer? Jouer autour de  ce qui définit ou non l'appartenance à cet ensemble si banal. Pas de chef d'oeuvre, pas de réussite brillante dans la figuration puisque le modele même n'existe pas … des volumes si simples qu'on pourrait les trouver au hasard du sol.