Homo connectus

03 oct. 18

TGV 6616 direction Paris gare de Lyon. Jusque-là, tout va bien.

Je rentre d’un week-end de rencontres dans l’atelier d’Anne Verdier. Les écouteurs dans les oreilles, j’écoute Barbara. J’ai toujours en souvenir cet après-midi au japon dans la maison d’Ono Massao. Avec Anne Bulliot, nous étions assis auprès du foyer central à écouter, à notre grande surprise, « l’aigle noir ».
Une trentaine de personnes étaient présentes dans l’atelier ce samedi chez Anne. Beaucoup de gens que je ne connais pas, et beaucoup d’enfants, dans un état d’esprit très participatif et très communautaire. De beaux échanges après la lecture dus peut-être au fait d’avoir fait d’abord des choses ensemble … Quelques poignées de mains. J’ai tenté encore une fois de parler du « comment du travail » persuadé que les questions liées au pourquoi ne font qu’illustrer des idées. Il faut comprendre comment on y arrive. Comment on fait ? Comment on vit ? Comment on émaille ? Comment on va à l’atelier ? Comment on prépare la terre ? Comment on fait naitre les volumes ? Comment on s’en sort ? Comment on cuit ? … Chaque petite tentative de réponse parle profondément des choix que l’on fait et rattache ainsi l’ensemble du travail à notre vie entière…Les choses ne valent que si elles sont incarnées. Que si elles découlent d’un engagement profond. C’est ainsi que se construit la pensée. « La forme, c’est le fond » disait-on.

Train Intercité 6616 direction Cherbourg. Une heure et demi de retard à l’arrivée… une journée entière dans le train à regarder passer les paysages… si jaunes cette année.

Homo connectus ; Lecture le 29 septembre dans le cadre de « rencontres de l’atelier » Chez Anne Verdier. Sur la table : un biface, un bol modelé et un téléphone portable. Lire le texte ici