ça se pourrait bien.
Il se peut que la poterie parle de la sculpture…
Il se peut que la poterie parle plus de la sculpture que la sculpture elle-même.
Je veux dire, de la prise en compte des principes de vide contenu, de déformation, de tension des volumes, de rapport à la couleur et de fausse symétrie.
Je veux dire de l’évocation de la plasticité du matériau et de son utilisation expérimentale et symbolique. Du rapport qu’elle entretient avec notre corps. De la question des socles et de son exposition. De la question du sens des choses.
Il se peut que la poterie en parle plus simplement et plus sérieusement. Sans pseudo discours. Avec une efficacité toute « paysanne », une efficacité de taiseux.
Le silence des objets.
Affirmant simplement une présence forte, enracinée, à jamais gravée dans notre histoire commune.
Il se peut que le pot prenne soudain valeur d’une sculpture plus conceptuelle. Une sculpture en forme de pot, objet de pensée qui nourrirait l’esprit de sa qualité. La question de la fonction ne se pose plus dans les mêmes termes : L’utilitaire, dès lors, fait place au nécessaire.
les "pots de fer" mai 2020 terre engobée et émaillée de produits saturés d'oxyde de fer.