de l'exposition
Deux jours de vernissage à croiser des gens et des gens … dont certains que je ne connais pas et qui pourtant savent qui je suis. Je suis toujours troublé par la façon dont on parle de mon travail. Comme s'il existait loin de moi. Peu de gens en voient les hésitations et les doutes qui le constituent. Quelle image en ont-ils réellement? L'exposition reste ouverte plus d'un mois et certains la verront alors que je n'y serai pas. La visite sera plus juste certainement, puisque je ne pourrai pas guider leurs yeux, leur dire ce que je cherche, ce que je tente, ce qui m'obsède … Michel les enverra vers d'autre lecture. J'ai regretté, à la dernière exposition, d'avoir lu des textes trop près des sculptures. Les pièces ont besoin de silence, elles ont besoin de s'éloigner des mots qui m'accompagnent et dont je les affuble, outrageusement parfois. Mais je ne peux me résoudre à ne rien dire, j'ai trop peur des malentendus. J'ai trop peur que tout ceci soit sacralisé, alors qu'il ne s'agit que de petites tentatives de lecture d'un monde que j'ai toujours du mal à entrevoir. Les vernissages sont des moments mêlés où l'affection prend beaucoup de place … comme pour me rassurer et rendre plus douce cette violente mise a nu qu'est toujours l'exposition.
L' image est prise aux puces de Saint Ouen, le matin du vernissage. Il y faisait très froid! Seules les sculptures montraient un peu de leur peau!