des traces
11 aug. 12
Voilà quelques semaines…
que je suis confronté à l'image (volée dans libération) d'un mur d'Alep couvert de traces de sang. Témoins d'une guerre sans merci. Quelques semaines que je rapproche cette image des dessins que je fais sans outils, à mains nues dans le confort de l'atelier. L'un est issu du silence, l'autre du bruit des armes. Quitter l'outil, c'est revenir à la brutalité de la trace, sans distance, reprendre le dessin par le corps. Pourtant mes dessins semblent d'une grande légèreté à côté de cette trace obscène sur les murs d'Alep. Le dessin sans dessein n'est que tache; celles ci s'affichent comme un motif de guerre.