des verts

20 feb. 16

J’ai toujours dans les yeux les trois couleurs des céramiques Tang

… j’ai toujours le souvenir des verts profonds des poteries japonaises oribé et ceux jetés violemment sur les flancs des pichets du Pré d’Auge. Au-delà même des artistes qui ont nourris mon travail, il y a les productions populaires de poteries de terres vernissées. Les pièces anonymes qu’elles soient d’Espagne ou du sud de la France. j’ai toujours près de moi cette séparation du jaune et du vert des plats a couscous de Guélala… le passage d’une couleur à l’autre, du fer au cuivre, qui fut par la suite aussi caricaturé que n'importe quelle frontière abusive. Emailler la terre comme on peut. Je me souviens de ces potiers marocains qui traitaient le plomb des batteries de voitures et qui en faisaient un émail vert et brun si riche, si fondu, coulant d’un bol à l’autre au flux des fusions. Partout dans le monde on retrouve cette obsession verte, qui par les hasards d’une base plus alcaline colore en bleu tout le moyen orient.

image : bol 2016