l'intime connaissance
« Synthèse. » C’est le premier mot qu’il prononce en arrivant.
« Là, tu fais vraiment la synthèse ». Puis cette phrase : « Tes sculptures préparent les pots à venir». il faut une grande intimité, et une profonde connaissance de mon travail pour pouvoir dire ça. En fait, c’est au cours de la préparation de l’exposition que je l’ai compris. Compris ou ressenti ? En tout cas, éprouvé. Il m’est apparu comme une évidence que les sculptures sont toujours les lieux de l’expérimentation. Les lieux des tentatives. Tant sur les formes que sur les matières et les couleurs. Et qu’à un moment, les pots sont nécessaires pour asseoir, pour fixer, pour dire ce que j’ai appris. C’est ce que je comprends de ce balancement constant, ces va-et-vient de la sculpture à la poterie… Pour revenir à la sculpture et finalement refaire des pots. Posés comme des actes arrêtés et incontournables.
C’est parce qu’on se côtoie de très près depuis 50 ans qu’il peut me dire ça, au moment où je le découvre moi-même. Les sculptures sont des vecteurs de découvertes ; les pots : des paroles assénées.