Les à-côtés
L’automne.
Averses, coups de vent et grisailles quotidiennes. Le principe de re-confinement a gommé tout espoir d’exposition à venir.
Peu de sorties.
Individuellement, cette mise à l’écart ne change pas grand-chose. Socialement, elle parait vraiment catastrophique. On peut fabriquer, mais on ne peut pas montrer. Cette amputation du sens de notre travail ne pourra pas durer longtemps sans causer de réels dégats. Profitant de ce flottement, je consacre un moment à la restauration de quelques pièces abimées par les voyages… ce sont surtout les pièces composites qui souffrent. Les bois et le torchis restent fragiles et je dois être attentif si je veux les garder en de bonnes conditions. Je change les bois véreux et refais les emmanchements des bâtons de « vanités » (2008).
Je dois aussi refaire des boites pour les dernières collections de poignées de mains collectées. Je n’ai jamais arrêté ce travail et le retrouve régulièrement avec intérêt. C’est une colonne vertébrale silencieuse. Jamais montrée mais indispensable à l’équilibre de l’ensemble.
je procède également au classement des images des pièces de l’année… Conservation des documents.
Sauvegarde et rangement.
Je n’y aurais pas consacré une seconde, il y a quelques années. Aujourd’hui, ça me parait normal. Le futur s’ajoute au présent du travail.
La conscience d’une fin possible ? Ou simplement l’envie d’une globalité cohérente. Le besoin en tout cas de ne conserver que l’indispensable -ce qui me parait déjà énorme et tellement prétentieux-. Il faudra forcément, un jour, faire un tri plus drastique dans cet amoncellement. Mais la seule idée de devoir m’y mettre, me projette dans une aveugle fuite en avant.