s'abriter du monde
La question du format est loin, pour moi, d’être résolue. L’exposition prévue à Londres a au moins l’avantage d’éluder ce problème : la galerie, petite, ne se prête pas aux grandes démonstrations … je refais donc des petites pièces, sans me poser trop de questions.
« les abris » partent du creux visible en bas du volume. Comme s’il était possible ( à une échelle différente ) d’y entrer et de s’y abriter. La sculpture comme protection. Au sens où Etienne Martin l’entendait dans les « demeures ». Une sculpture de terre molle qui montre ses plis ; les pièces sont retournées et retravaillées à l ‘envers cassant ainsi la logique de l’élaboration du volume. Beaucoup d’images reviennent : Les sculptures de papier de Franz West, les bronzes de William Tucker et ceux de Kirkeby, et ces quelques pièces de Urs Fischer en aluminium … petites poignées de terres agrandies à nous dépasser. Toutes ces œuvres, en réalité, me protègent des agressions du monde.