tous nos frères

05 mar. 14
Soirée d’hier à la galerie XXI pour le vernissage de l’exposition d’Anne Bulliot

 j’y ai lu le texte que j’ai écrit pour l’occasion. J’utilise en préambule le terme de « forteresse » pour qualifier l’ensemble de ces textes  considérant qu’ils constituent pierre à pierre, un mur de protection contre  l’agression du monde extérieur. Une sorte de carapace de mots agglutinés. Le travail nous permet de résister face à l’adversité. Le sens que cela crée nous protège des inepties du monde … Plus tard, le soir j’ai passé un moment avec Jacques Morhaïm (frère de toujours) à regarder ses dernières peintures … effacements d’images insupportables témoignant de la Shoah. On travaille toujours à tenter de se remettre en marche, peignant, sculptant comme le feraient  les hommes médecine Navajos qui dessinent sur le sol les peintures de guérison … Nous ne faisons rien d’autre finalement que de tenter de remettre un peu les choses en place à notre échelle … tenter de remettre un peu d’ordre en nous, pour pouvoir vivre en un monde dont les disfonctionnements, bien souvent, nous empêchent toute sérénité. Je repensais hier soir devant les peintures, aux dessins de Paul Goyard, vus à Buchenwald, en juillet 2006, qui furent à l’origine de ce journal. Je repensais à cette fraternité que j’avais alors ressentie et que je ressens toujours lors des vernissage chez Michel.

« En deux temps trois mouvements » exposition juqu’au 04 mai  galerie XXI 268 Bd Raspail 75014 Paris http://www.philippegodderidge.com/textes/22/36/Anne-Bulliot-Construit.html