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29 nov. 17

J'ai lâché ce journal depuis quelques temps…

pour me consacrer davantage à deux trois textes que je devais écrire pour, d'une part le catalogue de l'exposition de Sèvres et d'autre part, le texte de mon intervention au colloque de l'université d'Amiens sur la transmutation des états de la matière. La participation à ce colloque fut très enrichissante, et me permit encore une fois d'essayer de faire entendre ce que je veux montrer de mon travail. J'ai toujours préféré l'approche poétique du monde aux approches plus philosophiques et mes amours vont plus vers Ponge que vers Heidegger... le juste milieu pour moi étant peut -être le lyrisme des rêveries de Bachelard. On retrouve dans ces écrits comme l'affirmation et la mise en forme d'émotions que l' on vit quotidiennement à l'atelier… La mise en mots de l'épaisseur de nos expériences. Au retour de ce colloque je retrouve mes livres..les éditions Corti, qu'il faut ouvrir au couteau comme on ouvre les huitres pour les déguster..il faudrait en cuisine que l'on ait un couteau à Bachelard, un couteau à rêveries qui nous permettrait de décortiquer l'entre-feuilles … Avec toute la qualité que l'on trouve à l'ouverture si violente et si belle des deux parties de la coquille. ici, ce sont les pages que l'on force et qui nous livrent les images qu'au fond de nous, nous connaissions sans pour autant les dire.

image : image projetée lors de ma lecture au colloque d'Amiens: Pain pourri