Allende
pour les exposer en même temps que des travaux récents. J’avais envie de le faire au lycée Allende. D’abord parce que ces lieux sans enjeux, me servent vraiment de lieux d’expérimentations pour les expositions. Ensuite, parce que je voulais interroger la notion de sculpture avec les élèves. Considérer cette notion sous plusieurs angles. Je présente donc trois ensembles de pièces dont « les vanités » qui datent de 2007 et un ensemble de deux petites pièces toutes récentes et jamais présentées. Deux poteries dont le vide central se trouve obstrué de deux façons différentes. L’espace utilitaire fermé à jamais transforme alors la poterie en sculpture. Dans l’une, le creux est encore présent. Dans l’autre, il est totalement comblé par le morceau de bois. Parallèlement, au mur, trois ensembles de dessins sont accrochés. Juste pointés par des aiguilles, sans cadre, sans rien qui puisse distancier le regard et pourquoi pas, le toucher.
La rencontre avec les élèves a été riche. Beaucoup de questions, beaucoup de remarques. Quelques remarques de professeurs aussi (dont un qui faisait partie des musiciens improvisateurs qui m’ont invité il y a quelques années, et avec qui j’ai réalisé une collection de poignées de mains ). Il n’y a finalement pas de différence de public. Chacun arrive avec sa sensibilité et avec ses blocages. Chacun arrive avec son histoire et ses comptes à régler. Tous sont à considérer à égalité. Il n’y a pas de petit public, il n’y a pas de mauvais lieux, il n’y a pas de petites expositions.
Quelques personnes au vernissage : des fidèles, dont certains peu habitués à fréquenter ce type d’endroit.