La terre, ce hachis
L’hiver est passé sans gel. Le jardin potager est presque totalement retourné. Restent seulement deux trois planches de cultures d’hiver dont on finit de profiter … poireaux, bettes à cardes et mâche déjà montée. Les premiers semis sont faits redoutant (mais elles ont l'air loin) les gelées matinales. Les travaux d’assainissement d’il y a deux ans ont chamboulé la structure de la terre. Le passage répété des engins a créé une semelle dure comme du béton (à 25 cm au dessous de la surface) et a fait remonter les couches profondes dans la terre de culture … au hasard des mottes retournées apparaissent des nodules d’argile témoignant de la présence de cette veine importante à quelques fers de bèches de profondeur ( vers 60 cm je pense) A cet endroit du jardin, l’argile n’est pas la bienvenue. Elle acidifie trop le sol empêchant certains légumes de pousser correctement. Il faut donc amender pour se rapprocher d’un Ph un peu plus basique. Au delà de ces inconvénients, les petits points ocre rouges ajoutent à l’humus l'idée d'une pourriture minérale et constistuent ainsi ce que Francis Ponge nommait : « ce hachis, ce pâté de la chair des trois règnes »