Antje Soleau
Premiers froids
et premiers coups de vent de l’automne… un pommier s’est cassé dans le verger. Trop chargé certainement et affaibli par la sècheresse de cet été…
Antje est morte.
J’ai reçu le faire-part hier, m’annonçant brutalement la nouvelle.
Je l'aimais bien. On s'est rencontré lors du premier symposium de Kappelendorf en 2006. Depuis, on se voyait régulièrement.
Elle faisait partie des croyants. Elle croyait en mon travail… elle disparait. Elle écrivait dans les revues allemandes. « La liberté absolue» disait-elle devant mes sculptures. Elle défendait tout ça en soldat, sans rien lâcher de son franc-parler et sans se plier à la bienséance.
Ses cendres seront enterrées près d’un arbre dans une foret mémorielle d’Allemagne.
L’arbre 3105 Friedwald de Bad Münstereifel
Il y aura moins de pommes cette année. Moins d’écrits… moins de fruits. Il faudrait publier une page blanche et boire un coup comme elle aimait le faire.