c'est ainsi

15 aug. 14
Ce n’est pas une façon de faire que je dois trouver,
mais un certain état dans lequel je vais pouvoir travailler, une certaine condition. D’abord, définir une ambiance générale qui décidera des couleurs à employer. Retrouver certaines vibrations.  Pour cette semaine, le kaolin allait être au cœur de cette série.  Des traces blanches qui me relieront au blanc des pièces d’Anne, mais un blanc différent, plus sec et, pour moi, plus cuit que d'habitude. Une fois les seaux sélectionnés, je refais les dilutions évitant que tous les engobes aient la même densité. Je prevois même pour certians, deux densités différentes. Il me faudra alors trois jours pour véritablement être dans le bain.  Trouver des températures de cuissons adaptées à ce que je veux faire et trouver des logiques dans la pose des couleurs. Dès que je commence les cuissons, il faut freiner et ne cuire que deux à trois pièces par jour … éviter l’excitation pour ne pas tomber dans des systèmes répétitifs. Tout est intuitif : la vitesse de pose, l’état de saturation de la pièce qui refusera certain jus. Tout se joue dans l’instant sans repentir possible.  Le peu de décisions nécessaires ont été prises avant de commencer. Après, tout se passe dans l’action, mais une action bien souvent ralentie, dont émergent des résultats provoqués sans soucis de maitrise. il faut juste trouver cet équilibre entre la volonté de provoquer les choses et la disponibilité à tout résultat possible. Quitter donc l’idée du ”ce doit être”, pour accueillir le ”c’est ainsi”