c'est fini
je commence les photos pour garder en mémoire les sculptures qui partiront. J’essaye de le faire systématiquement, mais malgré tout, il y a constamment des pièces qui quittent l’atelier sans traces. Et je le regrette toujours. La distance provoquée par l’image me permet de voir les résultats autrement. C’est un autre regard. Plus intrusif, plus dans le détail des matières et détaché de la mise en œuvre. Ça me permet aussi de vérifier la cohérence des pièces qui constitueront la prochaine exposition. Quatre séries sont prêtes : quelques grosses pierres, quelques pots, quelques petites pierres et des sculptures plus « verticales ». Toutes ont été cuites récemment et seulement trois pièces ont déjà été montrées. Pour l’instant l’ensemble semble tenir mais, rien n’est joué tant que ce n’est pas en place. La relation avec le lieu est toujours complexe et risquée. Elle peut servir ou démolir le travail. Et toute la lecture en dépend. J'ai visité le lieu il y a quelques mois. Comme d'habitude j'en garde le souvenir d'une vision. Chaque exposition commence ainsi : par une vision dans l'espace de quelques pièces ... et beaucoup de vide. Toute la difficulté réside dans le fait de retrouver ce dialogue entrevu entre les sculptures et l'espace où exposer.