la lecture
relire les textes pour en retrouver les rythmes, repérer les coupures et les liaisons difficiles. Supprimer encore deux ou trois petits mots superflus … raturer. Et puis arrive le moment d'installer la place, empiler les textes à lire, vérifier la lumière bien avant que les auditeurs ne s'installent. Je lis assis ou debout ... c'est selon. Selon le lieu, l'installation. Selon l'évènement aussi (conférence ou lecture au sein d'une exposition ). Il faut juste passer les minutes de mal au ventre, les instants où, une fois tout en place, je réalise qu’encore un coup je vais être seul face à eux. ( A Roubaix, j’ai pu projeter quelques images en même temps. Ça décale un peu le point de vue, ça me met moins en avant … un peu plus de confort). Tous mes textes sont écrits à haute voix. ils sont faits pour être lus et c’est donc naturellement que je le fais. il me semble qu’ils ”passent” mieux comme ça. La forme écrite en est trop définitive. La lecture les reconsidère en tant que matière humaine, les remet en corps.
C’est la quatrième fois que je lis ”Raku” et donc, j’ai ouvert le quatrième catalogue de matériel qui accompagne ce texte. Après avoir lu celui des etablissements Solargil, Ceradel et Enitherm, je voulais rendre hommage à la société ”Richoux” rachetée par Ceradel il y a quelques années … une des maisons de notre jeunesse, comme Lhospied, elle aussi mangée par le même ogre.