la mal nuit
Les nuits sont hachées
mais sont à nouveau des nuits. Tout est prêt dans la pièce contiguë à la chambre pour griffonner un dessin, écrire quelques lignes. Tout est en place pour passer le cap d’un réveil lourd et malaisé.
L’atelier terre est trop froid. J’y passe dans la journée faire la pièce du jour, mais je n’y traîne pas.
Les deux lieux de travail se définissent donc maintenant comme l’atelier jour et l’atelier nuit. Et ils participent au partage temporel d’un quotidien soucieux mais toujours tendu par une production constructive … des étais qui me soutiennent. Soubassements d’un travail à venir et absolue nécessité d’un présent tumultueux.
Je ne sais pas m’arrêter.
J’aime bien cette relation entre savoir et pouvoir. On n’utilise pas toujours ces deux verbes de la même façon en France et en Belgique. Je ne saurais donc pas m’arrêter de travailler car je ne peux pas.
Pourtant le temps effectif de travail s’est considérablement raccourci.
Tout se fait vite.
Les bols frais envahissent la table comme des prises de notes. Des petits post-it qui s’accumulent pour plus tard… Des petites urgences qu’il faudrait tenter de résoudre.
A contretemps, je vais donc devoir ouvrir un calendrier de l’après.
image: 2 petites sculptures sans titres 2019 terre vernissée