les polas du jardin
j’ai entrepris de scanner tous les polaroïds que j’ai pu faire dans le potager. J’avais, dans les années 90/2000, pris cette habitude de suivre les transformations du potager avec mon vieux polaroïd basique (le tout bas de gamme). J’aimais bien ces images un peu surnaturelles. L’appareil décidait et trouvait seul ses solutions pour capter telle ou telle qualité de lumière (je masquais le flash à la bande cache pour ne pas qu'il surexpose les légumes). Le passage au numérique et les prix exorbitants des pellicules « pola 600» m’ont fait abandonner ces images. (Je me souviens qu’à l’époque, il m’était arrivé de me faire payer des interventions en pellicules pour ne pas avoir à débourser trop d’argent) Les photos de bouquets reprennent un peu ce travail, mais je n’ai jamais retrouvé cette qualité spécifique et cette odeur des films qui ramène l’image à la chimie. Le numérique est affaire de physique et de mathématiques. Et l’on ne verra plus l’image apparaître sous nos yeux pendant que d’un petit coup de poignet, on secouait doucement le film pour accélérer le séchage.
Tomates et bettes à cardes blondes.