l'objet du voyage
j'avais, pour décrire mon travail, inscrit : objets, installations, installations d'objets. Je ne sais toujours pas vers quel côté pencher … au point d'ailleurs que je ne fais plus vraiment de différence entre le fait de mettre en place des installations réalisées dans ce but et le fait d'installer des objets, y compris sur des socles, lors d'exposition … Il est toujours questions d'espaces, de silence entre les oeuvres, de rencontres et de relation ou non au lieu de présentation. Cette difficulté à préciser les statuts m'a fait, par moments, me tourner vers le vocabulaire musical. J'ai parlé de "petites suites" à Saint Valery sur Somme, pour intituler de petits ensembles d'objets, qui mis côte à côte entretenaient une relation narrative, et nous sommes tombés d'accord sur le terme "d'arrangement" lors des accrochages avec Bernard Legay . L'exposition de Genève montre à quel point chacun est positionné sur ce sujet. Du plus détaché de la mise en espace, au plus impliqué. Pour ma part, j'aime que les objets constituent au fil des années un ensemble disponible à toute combinatoire. Que chaque élément d'installation puisse dans d'autres circonstances prendre une totale autonomie. Je reste attaché à cette qualité. Chaque pièce que je fais m'aide à comprendre une petite partie des phénomènes liés aux transformations céramiques et les ensembles ou installations mettent en relation certaines de ces observations. C'est ce va et vient de l'un aux autres que je cherche constamment à activer.
J'ai commencé à écrire dans le train en rentrant de Genève ... arrivés près de Caen, le soleil changeait déjà de couleur .