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dans le train pour paris. Je n'arrête pas de m'endormir. Les lectures me demandent toujours beaucoup d'énergie. Surtout lorsque, comme pour celle d'hier, une partie du texte est à definir en temps réel. Cela demande toujours une tension particulière … faire face au public n'est jamais simple et les moments qui précèdent le début s'accompagnent toujours de petits malaises. Puis la lecture commence! Il faut alors trouver le rythme, la respiration, trouver la densité des espaces qui séparent les mots. L'écriture est affaire de précision, la lecture comme la sculpture est une affaire d'espace. Le catalogue enitherm s'est avéré être extrêmement fourni. Les pages de couleurs y sont nombreuses et les noms égrenés sont pourvus d'une belle richesse … plus que dans le catalogue ceradel que j'avais prévu de lire!. J'en suis donc à mon deuxième catalogue après celui de solargil déclamé à Varenbert en 2011. Hier je sentais, sans le voir, le décalage qui se jouait entre les couleurs annoncées et les images qui etaient projetées derrière moi. On m'a parlé de ces images de neige, alors que ce n'était que des moisissures… montrer le monde en mutation, la vie qui toujours se développe. je me souviens avoir une fois parlé de mes pièces en termes de Tumeurs! .. ça a suffit à éloigner les galeristes qui s'y interressaient!!! finalement tout etait en place hier soir,… cohérent je pense, avec ce que je presente à l'exposition, mais je sors toujours de ces lectures avec une grande sensation de nudité.