des chiffres
Il m’a suffit de m’absenter quelques jours
pour qu’à mon retour, le compteur des visites du site, initialisé depuis trois ans, affiche passer la barre des cent mille … c’est une curieuse sensation de foisonnement qui m’envahit. Comme si je me retrouvais entouré de tous ces visiteurs d’un coup. Comment est ce possible? Bien sûr, il faut relativiser tout ça puisqu’entre autre, parmi ces visites, sont comptabilisées celles que je fais pour les remises à jour et autres ajouts d’articles, et que sont comptabilisées aussi toutes les visites accidentelles. Mais il n’en reste pas moins que ce chiffre est très inattendu. Cent mille pages de visitées par combien de personnes? je sais puisqu’on m’en parle, que le site est très visité dans les écoles d’art (par les étudiants) … et qu’il est très suivi par certaines personnes … que je connais, ou pas, qui fidèlement lisent le journal. Mais je ne m’attendais pas à arriver si vite a un tel compte. Et cela crée un grand décalage entre le sentiment de solitude qui règne à l’atelier et cet entourage social qui m’est sans doute nécessaire. Je me souviens de Ryoji KoÏe au japon qui disait qu’il ne faisait pas de la céramique pour montrer des diapositives de son travail … c’est vrai que ça semble antinomique. Pourtant la circulation de l’information quelle qu’elle soit et quelle qu’en soit la forme est indispensable au partage d’un travail. Elle en montre la complexité des sources et des à côtés. Mais il s’agit bien d’un à côté, d’un accompagnement puisque rien, jamais, ne remplacera l’expérience de la rencontre avec les œuvres, comme avec les auteurs.