le train

11 mar. 16

Voyage de retour et fin de ce moment entre deux.

Entre deux temps de travail: Strasbourg et Paris; intervention passée et exposition à venir. Nous roulons entre 300 et 320 Kmh et venons de retrouver le mauvais temps que nous semblions avoir quitté en Alsace. Le paysage défile rapidement. Catherine y voit des chevreuils, aigrettes, cigognes et même arrive à distinguer quelques bergeronnettes. Nous avons visité beaucoup d’ateliers à Strasbourg et dans les environs. Celui de Céline et celui d’Arnaud, celui de Sylvain et de Gabrielle, celui de Michelle et celui d’Anne que je ne connaissais pas encore.Tant de lieux d’intimité, tant de petits morceaux du monde où se concoctent les histoires, où se préparent quelques bouleversements discrets. Nous y sommes toujours accueillis avec beaucoup d’attention et respectons comme il se doit ces lieux où s’expriment toutes les fragilités. Tellement de questions, et tellement de chaleur humaine, tellement de doutes dits, compris parce que partagés. L’amitié comble assurément les mises en difficultés et les mots emplissent les fissures de toutes les incertitudes. Nous savons que nous sommes entre nous. Entre ceux qui savent les affres, au-delà des images, protégés par nos propres experiences.
Le deuxième train roule moins vite, le temps s’étire un peu et la nuit tombe. Le voyage suffit, à lui seul, à combler la journée. Je dois faire la liste des choses à faire demain : reprendre le journal, recommencer.