des pots et des bols … encore (2016)
Je suis toujours étonné lorsque je commence à faire des pots, par le fait que les formes m’intéressent dès le premier colombin posé. Il y a quelque chose de primaire, de brut, qui fait qu’à chaque fois je me dis que je pourrais m’arrêter là. Faire juste des ébauches et garder ainsi toute la puissance évocatrice du début de la construction … Il est difficile de ne pas perdre l’énergie présente au départ … et bien souvent les formes perdent de leur singularité au fur et à mesure que le pot grandit. C’est peut -être dû au fait que les colombins s’affinent et que l’on perd l’effet de masse présent lorsqu’on les pose. Le travail consiste toujours à tenter de préserver cette sensation, d’un pot à peine ébauché qui semble pourtant dire tout ce qu’il possède de l’image d’un monde brutal et profond.
extrait du journal d'atelier du 04/02/2016